Le musée du Louvre est en possession
d’un magnifique portrait de Mme Henry VIII d’Angleterre (version
4.0), Anne de Clèves (1515-1557), réalisé par Hans Holbein le Jeune (1497-1543)
par un heureux hasard historique.
En
effet, la notice officielle de cette œuvre nous apprend qu’en 1642 le quatorzième comte d’Arundel, Thomas Howard
(1585-1646), l’emporta aux Pays-Bas. Howard faisait partie de l’escorte
diplomatique qui accompagna la princesse Mary Stuart (1631-1660) quand elle
rejoignit son mari, Guillaume II d’Orange Nassau (1626-1650).
Ce n’est pas le sujet, mais arrêtons-nous un instant sur ce
mariage, célébré à Whitehall le 2
mai 1641.
Mary
(Marie Henriette) était la fille aînée du roi Charles Ier
(1600-1649), qui fut décapité à la suite de la guerre civile qui déchira
l’Angleterre, et d’Henriette de France (1609-1669), qui était fille d’Henri IV
(1553-1610) et de Marie de Médicis (1575-1642).
Mary
avait onze ans quand elle fut mariée ; son époux en avait quinze.
Le
couple eut un seul enfant posthume, Guillaume III (1650-1702) – Willem van
Oranje-Nassau en version originale, qui vint au monde le 14 novembre alors que
son père fut brusquement emporté par la variole le 6 novembre.
Après
l’épisode « Oliver Cromwell » et la restauration de la monarchie en
Angleterre, Guillaume III fut parfois en conflit avec son oncle Charles II
(1630-1685) et avec Louis XVI (1638-1715), mais il tenta une approche diplomatique
du côté de son oncle, Charles II, en parvenant à lui faire accepter qu’il épousât
la fille aînée du frère cadet de Charles, le futur (et bref) James II (ou
Jacques II, en français) d’Angleterre (1633-1701), Mary Stuart (1662-1694). Si
James II devint roi à la mort de son frère, le fait qu’il soit catholique
posait un énorme problème aux parlementaires anglais et il fut déposé lors de
la Glorieuse Révolution qui vit Guillaume travailler avec le Parlement anglais
afin de faire nommer son épouse reine – et lui roi et non pas prince consort
(ce que les parlementaires firent volontiers puisqu’ils ne souhaitaient pas
voir un homme devoir obéir à sa royale épouse). William III et Mary II
furent tous deux souverains d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande et de France.
Si le fils de la princesse dont le mariage avait fait
passer une partie de la collection de Thomas Howard d’Arundel sur le continent
revint dans la patrie de sa mère, en revanche, le Holbein resta en Europe.
Thomas
Howard sentant venir la guerre civile préféra rester bien loin du danger. À la
mort du comte, à Padoue, la toile passa dans les possessions de sa veuve, Alethea
Talbot, épouse Howard d’Arundel (1585-1654). Ce ne fut pas le quinzième comte,
Henry (1608-1652) qui en hérita, puisqu’il mourut avant elle, mais son frère
cadet, William (1614-1680) ; Henry ayant eut sept enfants, dont six fils,
le titre de comte d’Arundel était presque assuré de rester parmi ces
héritiers-là (même si seuls les trois premiers fils survécurent). William entra
en possession du Holbein et il le vendit aux enchères à la fin 1662 à Utrecht
où il fut acheté par Everhard Jabach (1618-1695), marchand originaire de
Cologne établi à Paris.
Le
père de Jabach avait ouvert une banque à Anvers, banque qui avait fait
prospérer la fortune familiale. Jabach vint s’installer en France en 1638 et devint
un sujet du roi de France neuf ans plus tard.
Tout
étant très lié dans cette histoire, Jabach, qui était un grand collectionneur
comme Howard d’Arundel, servit d’intermédiaire au cardinal Mazarin (1602-1661)
grâce à un marchand français à son service à Londres qui acheta certaines
œuvres de la collection du défunt roi Charles Ier (les rois de
France et d’Espagne et l’Empereur étaient en compétition afin d’en acheter les
meilleures pièces). Incidemment, ce que Mazarin acheta fut donné à la France à
sa mort et rejoignit les collections royales.
En
parlant de collections royales, Jabach vendit une partie de ses collections à Louis XIV – une première
fois en 1661 et 1662, puis ensuite en 1671. Le Holbein fit partie de cette
seconde vente.
Grâce
à ces ventes, la France possède aujourd’hui une collection de milliers de
dessins et de nombreuses toiles splendides (comme le St Jean Baptiste de
Léonard de Vinci ou un autre Holbein, le Portrait d’Érasme écrivant).
En
1793, les collections royales firent partie du tout nouveau musée du Louvre dès
son ouverture, où le portrait de Clèves était désigné comme étant celui de «
Jeanne de Clèves ».
Après
sa récente restauration, ce superbe portrait fut d’abord installé en salle 811
avant d’aller en salle 809.
Si Henry VIII (1491-1547) n’avait
pas été aussi capricieux, imbu de lui-même et macho (oui… oui, c’était
plutôt normal pour un souverain de cette époque et pour un catholique – merci
Saint Paul ! – qui considérait que la femme était inférieure), il n’aurait
pas eu autant de belles-mères.
D’ailleurs,
si son frère aîné, Arthur Tudor (1486-1502), n’était pas mort prématurément
d’on ne sait quelle maladie, Henry aurait peut-être été marié à une princesse
étrangère afin de conclure quelque paix ou alliance. Arthur, après d’âpres
négociations car son père, Henry VII (1457-1509), souhaitait s’allier au
royaume d’Espagne, mais en récupérant un maximum d’avantages pour lui, sa
cassette et son royaume, fut promis à l’infante Catherine d’Aragon (1485-1536)
– Catalina en castillan ; le mariage eut lieu le 14 novembre 1501.
Catherine
et Arthur contractèrent la même maladie au château de Ludlow, mais seule
Catherine se remit. Officiellement, elle était veuve.
Henry
VII n’avait vraiment pas envie de renvoyer Catherine en Espagne – surtout parce
qu’il aurait dû rendre la dot. La reine d’Angleterre, Élisabeth d’York
(1466-1503), voulut donner un autre fils au royaume, mais elle donna naissance
à une fille, Catherine (2
février 1503-10
février 1503) et mourut un jour après sa fille des suites de
l’accouchement.
Henry
fut réellement atterré par la mort de son épouse, mais il envisagea quand même
brièvement d’épouser lui-même Catherine d’Aragon afin de garder l’infante et sa
dot en Angleterre. Finalement, il fut envisagé que Catherine soit promise au second
fils du roi, Henry.
Catherine
étant légalement la veuve du frère d’Henry, il fallu l’intervention du
pape Jules II (1443-1513 [Giuliano della
Rovere]) afin d’autoriser le mariage après que Catherine assura qu’elle était
toujours vierge et que son union avec Arthur n’avait pas été consommée (elle
maintint cette version jusqu’à sa mort et malgré le procès qu’Henry lui fit).
Henry
VII tenta de manipuler Catherine, mais l’infante ne céda pas et à la mort du
roi, Henry VIII devint roi et épousa Catherine (le mariage eut lieu le 11 juin 1509 et le double
couronnement douze jours plus tard).
Catherine
fut enceinte sept fois entre 1509 et 1518 ; elle fit deux fausses couches
et quatre enfants ne survécurent pas, mais le 18 février 1516, Mary Tudor vit le jour (la
future Mary Ière épousa le roi d’Espagne Felipe II (1527-1598) en
1554).
Le
problème d’Henry VIII, même si la princesse Mary était une enfant douée qui
devint une jolie jeune fille, était qu’il voulait un fils – un fils légitime,
parce qu’il n’était pas question de légitimer un enfant illégitime. Ça, il en
avait (comme Henry Fitzroy (1519-1536), par exemple) – la fidélité n’était pas
pratiquée par Henry.
C’est
à ce moment de l’Histoire que les métamorphoses commencées à la mort d’Arthur
s’accélérèrent : Henry fit déclarer son mariage avec Catherine illégal et
leur fille illégitime et, pour ne pas avoir toute la chrétienté à dos, il créa
l’Église d’Angleterre, habile mélange de protestantisme et de catholicisme,
dont le souverain était le chef suprême.
Catherine,
qui fut une excellente reine et une meilleure stratège que son époux, fut
envoyée loin de la cour et Henry se remaria.
En
1533, Anne Boleyn (1500 ?-1536) devint reine d’Angleterre et elle donna
naissance à la princesse Elisabeth (1533-1603) qui sera la future Elisabeth Ière
à la mort de sa demi-sœur en 1558.
La
reine Anne fut une personne fascinante et compliquée, mais ce qui est certain,
c’est qu’Henry perdit patience (après la naissance d’Elisabeth, Anne fit au
moins sept fausses couches). Après la mort de Catherine d’Aragon, Anne voulut
se rapprocher de Mary, mais n’y parvint pas. Anne perdit un fœtus mâle le jour
de l’enterrement de Catherine (il faut dire qu’on lui avait aussi annoncé que
son époux avait été blessé lors d’un tournoi) et Henry commença à dire que Dieu
désapprouvait son mariage. Dans la foulée, une dame de compagnie de Catherine
et d’Anne, Jane Seymour (1508 ?-1537), fut installée dans des appartements
plus beaux que ceux de la reine et ses proches furent promus et protégés par
Henry.
Le
conseiller et ministre d’Henry, Thomas Cromwell (1485-1540), chercha des
serviteurs prêts à accuser la reine et le 2 mai 1536, Anne fut arrêtée pour adultère, inceste (on
l’accusa d’avoir couché avec son frère) et haute trahison.
Le
15 mai, elle se défendit brillamment, mais son sort était déjà décidé :
mort par décapitation ou sur le bûcher. Henry choisit la décapitation. Anne,
résignée, demanda à être exécutée à l’épée (les exécutions à la hache étaient
souvent de vraies boucheries) et Henry eut la décence de faire venir un expert
de France.
Anne,
dans ses derniers instants, fut d’une immense dignité.
Dès le
lendemain de l’exécution d’Anne, le roi veuf se fiança à Jane Seymour et
l’épousa le 26 mai ; le 4 juin, elle était déclarée reine, mais ne fut pas
couronnée (Henry attendit peut-être qu’elle se montre digne d’être reine en lui
donnant un fils légitime, mais surtout, la peste sévissait à Londres et il
était trop dangereux d’y aller, même pour un couronnement).
Le 12 octobre 1537, elle donna
naissance à Edward (1537-1553), futur Edward VI (protestant convaincu, il tenta
d’empêcher sa demi-sœur Mary, qui était restée catholique de pouvoir jamais lui
succéder sur le trône, mais il souhaitait aussi bloquer Elisabeth ;
faisant fi des lois, il désigna Jane Grey (1537-1554) comme son héritière car
elle descendait d’Henry VII).
Deux
semaines après l’accouchement, Jane fut emportée par une fièvre puerpérale.
Henry
avait aimé cette épouse docile, belle et qui lui avait donné un prince. Il
porta le deuil pendant plusieurs mois et ne se remaria qu’à cause du traité de
Tolède du 12 janvier 1539
entre François de France et Charles Quint qui avait notamment pour but d’isoler
Henry VIII. Il souhaitait aussi avoir un autre fils (il était roi uniquement
parce que son aîné était mort). Puisqu’il était désormais protestant, il fallait
trouver une princesse qui lui apporterait des alliés ou des fonds (ou les deux)
et qui ne serait pas catholique.
Revoici donc Thomas Cromwell et Hans
Holbein, peintre de la cour d’Angleterre, dans notre histoire et voici notre
charmante héritière du duché de Jülich, Kleve et Berg, Anna von der Mark,
seconde fille du duc Johann III von Kleve (1490-1539) et de Maria von
Jülich-Berg [Marie de Juliers-Berg] (1491-1543).
Cromwell
pensait qu’Anne ou sa cadette Amalia (1517-1586) étaient de bonne candidates pour
devenir reines. Holbein fut donc envoyé auprès des princesses et fit leurs
portraits. Nous avons celui d’Anna au Louvre, mais celui d’Amalia a disparu –
une recherche sur Internet vous donnera en résultat un dessin qui, certes,
ressemble quelque peu au portrait que nous avons d’Anna, mais il est impossible
d’affirmer qu’il s’agit bien du dessin préparatoire au portrait d’Amalia. Certaines pages indiquent que le portrait d'Amalia se trouve au Victoria & Albert museum, mais il s'agit d'une miniature du portrait d'Anna.
Holbein
connaissait les humeurs du roi. Certains pensent qu’Holbein fit un portrait
trop flatteur d’Anna, mais c’est oublier que s’il avait peint une beauté alors
que la vraie princesse ressemblait à « une jument des Flandres » (cette
description de la dame, attribuée à Henry VIII, est largement postérieure à
notre histoire) et qu’il ait donc trompé le roi, Holbein aurait été torturé par
le meilleur bourreau afin de le garder en vie le plus longtemps possible avant
de le jeter en pâture au pire apprenti bourreau du pays afin que sa mort soit
la plus violente et douloureuse possible. Or… Holbein resta le peintre de la
cour et mourut de sa belle mort et donc ce vélin collé sur bois (aujourd’hui
sur toile, ce qui doit aider à la préservation de cette petite merveille) de 65
cm sur 48 cm est un fidèle portrait d’Anna von Kleve.
À 23
ans, Anna était plutôt grande et avait des formes généreuses (donc éloignée des
beautés anglaises qui étaient en général plutôt relativement croisées avec des
planches à pain).
La
restauration du portrait permet de remarquer un léger grain de beauté au coin
de la lèvre gauche.
Brodé
sur sa coiffe, on peut lire en majuscule « ABON FINE », pour « a
bon fine », une sorte de porte bonheur traditionnel dans sa région natale
et non pas sa devise comme certains l’on cru jusqu’à il y a peu.
Si
toutes les perles de sa coiffe et sa robe étaient de vraies perles, elles
étaient autant de témoignages de la fortune d’Anna car, à l’époque, toutes les
perles étaient naturelles et étaient très rares et extrêmement chères (les
perles de cultures produites en quantité le furent au Japon et seulement au
début du XXème siècle).
Les
bijoux d’Anna sont sans doute des bijoux de famille pour la plupart ; celui
qu’elle porte sur l’oreille gauche semble fait d’or, de perles et de pierres
précieuses et on peut admirer le talent d’Holbein qui parvint à représenter les
minuscules figures d’une femme et d’un homme presque au centre du bijou
(aiguisez vos cristallins ou sortez une loupe).
Après
avoir vu les deux portraits, Henry confirma le 4 octobre 1539 qu’il épouserait Anna.
Anna
et sa suite se mirent donc en route pour la cour d’Angleterre.
Ce
fut au château de Rochester le 1er janvier 1540 qu’eut lieu l’incident,
semble-t-il.
Henry,
comme François de France, était fasciné par la chevalerie, qui n’existait plus. Il
aimait les tournois – ce fut d’ailleurs lors du tournoi de 1536 (celui qui
provoqua la fausse couche d’Anne Boleyn) qu’il fut blessé à la jambe et que
cette blessure suppura jusqu’à la fin de sa vie. Ce fut peut-être aussi cet
accident qui changea terriblement son comportement. Henry aimait aussi la
littérature courtoise où l’on raconte que des âmes sœurs se reconnaitront et
tomberont immédiatement amoureuses.
Ce
fut dans cet esprit courtois qu’Henry (48 ans, obèse, malade) débarqua à
Rochester, sans être annoncé, en habit de voyage. Il entra dans la pièce où se
trouvait Anna et cette dernière aurait ignoré ce gros monsieur auquel elle
n’avait pas été présentée. Il faut aussi se souvenir qu’à l’époque en
Angleterre il était d’usage d’embrasser les femmes sur la bouche afin de les
saluer (l’osculum latin n’était pas très loin ; il se pratique toujours
chez les slaves, mais aussi chez certains États-Uniens qui, même entre amis, se
saluent ainsi en marque d’affection). Si Henry, en tenue de voyage, a salué
Anna ainsi, on peut comprendre que cette jolie jeune noble germanique l’ait poliment
ignoré. Henry sortit de la pièce, passa un manteau qui révélait son rang et
retourna dans la pièce où il fut mieux accueilli, mais rien d’extraordinaire ne
se passa entre Anna et Henry – c’est ce que nous raconta un familier d’Henry,
Charles Wriothesley (1508-1562).
Ne
pas avoir compris ce qu’Henry comptait faire et ne pas fait prévenir Anna
allait coûter très cher à Cromwell. Peut-être n’eut-il pas le temps de la faire
prévenir ?
Henry
demanda à Cromwell de trouver un moyen d’échapper au contrat de mariage, mais
Cromwell avait prévu tous les cas de figure et le mariage eut bien lieu le 6 janvier 1540.
Si
Henry rejoignit bien la couche de sa femme, apparemment il ne s’y passa rien.
Le
fait que les époux ne parlent pas la même langue n’a pas dû aider leurs
relations.
Pendant
longtemps (et parfois même encore maintenant), certains ont affirmé qu’Anna
était laide et que c’est pour cette raison qu’Henry voulut divorcer d’elle.
Vous allez voir que cette hypothèse ne tient pas debout.
Henry
avait remarqué une dame d’honneur de la reine Anna, Catherine Howard (1525 ?-1542).
Quelques parents d’Howard étaient aussi liés au Boleyn et ils virent dans cette
trop jeune fille un moyen de sauver leur honneur et leur réputation.
Le 24 juin 1540, Anna fut
bannie de la cour et envoyée à Richmond Palace. Le 9 juillet, le mariage fut déclaré
illégal et annulé par le Parlement le 12 juillet.
Dès
le 27 juillet 1540,
Henry épousa Catherine Howard… et Thomas Cromwell fut exécuté ce jour-là. Les
représailles du roi pour l’avoir fait épouser une femme qui n’était pas
immédiatement tombée sous son charme furent terribles.
Comme
Holbein ne fut pas puni, la conclusion logique est que le portrait était fidèle à
la dame, mais que la vraie femme déplut au roi.
Anna
étant docile, elle reçut une pension et de nombreuses propriétés (dont sa prison,
Richmond Palace et la maison d’Anne Boleyn). Henry commença à l’appeler sa
« sœur » et elle fut première dame du royaume après la reine et les
princesses royales.
Anna
se construisit une vie tranquille à la cour d’Angleterre. Elle devint la
sujette de son ancienne dame de cour jusqu’à ce que cette dernière ne connaisse
le même sort qu’Anne Boleyn (l’accusation d’adultère fut plutôt curieuse et
elle n’avoua jamais).
Anna
fut aussi proche de la dernière reine, Catherine Parr (1512-1548). Parr fut
mariée deux fois avant d’épouser Henry et il n’attendit pas la mort du second
époux avant de commencer à lui offrir quelques cadeaux après l’exécution de
Catherine Howard). Parr n’était pas enthousiaste à l’idée d’être la sixième
reine, mais elle ne pouvait pas vraiment refuser. Parr fut aimante envers le
prince Edward et elle parvint à réconcilier son époux avec ses deux filles.
Anna
von Kleve s’entendit à merveille avec les enfants royaux, mais elle ignora la
nouvelle reine.
Anna
fut présente au couronnement de Mary en 1553.
En
juillet 1557, Anna fit rédiger ses dernières volontés (la comtesse d’Arundel y
fut mentionnée) et elle rendit l’âme le 16 du mois. Le 3 août, la reine Mary la
fit enterrer à l’abbaye de Westminster et elle est l’unique Mme Henry VIII à y
être.
L’œuvre d’Holbein avait bien souffert. Elle ressemblait à
ça il y a peu :
Maintenant, allez admirer les détails de cette petite
merveille (nous avons emprunté les photos de la notice du Louvre car, si nous avons pu prendre des photos des mains et des épaules d’Anna von
Kleve, nous ne sommes pas assez grande pour prendre une photo de son visage
avec la même luminosité) :
Louvre, aile Richelieu, salle 809… Allez, zou !