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Publications, travaux et recherches

Quel silence depuis quelques mois.

Il se trouve que notre thèse remaniée, Nice - 1543, est au chaud chez sa marraine la BNF depuis août dernier et que nous avons repensé notre édition de Soixante ans dans les ateliers des artistes - Dubosc modèle par Gustave Crauk (nouvelle couverture, introduction revue et index reformatés) dont la nouvelle version va partir au dépôt légal dans quelques heures.

Nos recherches afin d'écrire une nouvelle biographie de Constance Mayer La Martinière avancent et il va maintenant falloir déchiffrer l'écriture du notaire qui a fait l'inventaire après décès.

Nous avons maintenant édité trois textes de Georges Doublet : Le siège de Nice en 1543, Catherine Ségurane et Recettes pour faire un personnage historique. Nous avons également terminé notre biographie de l'auteur ; nous pensions écrire une dizaine ou quinzaine de page, mais un an plus tard, nous avons cent vingt pages. Les index nous attendent maintenant.

Grâce à notre travail sur Crauk, nous avions remarqué que l'autobiographie de François Marius Granet (publiée dans le journal Le Temps en 1872) n'avait pas été publiée en un seul ouvrage. Nous sommes en train d'éditer ce texte. Cette fois-ci, au lieu de notes de bas de pages, nous allons créer une galerie de portraits pour les personnes mentionnées par Granet et des tableaux d'Histoire pour les événements intéressants qu'il mentionne, mais n'approfondit pas.

Nous avons des projets d'articles pour ce blog. Nous vous disons donc à très bientôt.

Brèves nouvelles

Archives et bibliothèques sont des dévoreuses de temps (d'autant plus quand on travaille sur plusieurs sujets en même temps !).

Notre travail sur Crauk est déposé à la B.N.F. (et sera bientôt disponible si notre projet de site Internet n'est pas retardé) et le remaniement de notre thèse sur Le siège de Nice en 1543 et ses conséquences sera sous peu prêt à être envoyé au dépôt légal.

Le texte de Georges Doublet que nous avions consulté aux Archives départementales des Alpes-Maritimes est si intéressant que nous allons le publier également (accompagné d'une nouvelle biographie de l'auteur).

Nous avons également hâte de poursuivre nos recherches afin d'écrire une nouvelle biographie de Constance Mayer La Martinière.


9 mars 1774

Les archives dont nous avons besoin afin de pouvoir achever notre travail sur l'ouvrage de Crauk étant fermées, nous avons commencé à rassembler des documents sur Constance Mayer La Martinière. 

Selon notre habitude, nous avons aussi consulté les archives, mais son acte de décès du 26 mai 1821 a brûlé et l'acte reconstitué (à en croire Gueullette) n'est pour l'instant pas accessible. Il nous faudra aussi localiser le procès verbal du commissaire qui a fait l'enquête après son suicide.

Pour ce qui est de son acte de baptême, nous avons eu bien des surprises : si la plupart des biographes s'accordent à dire qu'elle est née et a été baptisée le 9 mars, en revanche année et lieu de naissance ont posé quelques problèmes. Contrairement à ce que Gueullette pensait, elle n'était pas née à Paris (où son père était un bourgeois de Paris rattaché à la paroisse St-Sulpice), mais dans l'Aisne, à Chauny. Heureusement pour nous, les registres paroissiaux de cette commune existent encore. Comme la plupart des biographies donnent 1775 comme année de naissance, nous avons commencé par cette partie des registres - pour ne rien trouver. Certains auteurs donnent d'autres années de naissance : entre 1774 et 1778. C'est en 1774 (vue 123, en haut, à gauche) que se trouve l'enregistrement du baptême de Marie Françoise Constance La Martinière, fille légitime de Pierre La Martinière et Marie Françoise Lenoir... si ce n'est que ses parents se marièrent le 9 juin 1789. Bref, il est bien pratique de ne pas accoucher dans sa paroisse si l'on souhaite mentir à un prêtre.

Nous avons, certes, accès à cette information grâce aux archives en ligne, mais il reste décevant que nos prédécesseurs n'aient pas accordés plus d'importance à la vérification de leurs sources.

 

Nous sommes aussi allée voir la tombe de cette peintre au cimetière du Père-Lachaise (dans la 29ème division). Si nous n'avions pas su que la statue d'un petit chien se trouve au sommet de sa tombe, nous aurions eu un mal fou à la localiser (nous avons eu quelques difficultés à la localiser quand même). Ce monument est d'autant plus dur à trouver que le nom de notre pauvre artiste n'y est pas mentionné. Un imbécile ayant légèrement tracé le nom de Prud'hon sur l'une des faces du monument, nous nous sommes empressée de vérifier - une seconde fois - que cet homme n'était pas enterré avec elle et la tombe de Prud'hon se trouve effectivement à quelques mètres de là. Encore heureux que les bonnes mœurs de l'époque aient certainement empêché Prud'hon de se faire ensevelir avec son élève autrement il lui aurait  - encore - volé la vedette.

Maintenant, nous allons essayer de trouver à qui suggérer l'ajout d'une plaque commémorative sur le monument de Constance Mayer La Martinière ou, au minimum, l'entretien du monument (la mousse donne certes un charme gothique à l'ensemble, mais le petit chien en fonte est dans un bien triste état). Espérons que les Monuments historiques comprendront l'importance de protéger cette sépulture.

 

Constance Mayer la Magnifique

Avant de nous lancer dans l'édition critique d'un ouvrage de Gustave Crauk, nous n'avions pas vraiment remarqué le travail de Constance Mayer (1774-1821) et nous ne savions rien sur sa vie.

Pourquoi, alors, nous intéresser à elle et pourquoi vous annoncer ici que nous allons écrire une biographie de cette peintre ? Parce que nous avions envisagé d'écrire une sorte d'annexe à notre édition de Crauk à son sujet et que tous les ouvrages - écrits par des hommes - qui la mentionnent sont absolument horribles. Ils sont misogynes, cruels et pathétiques. Nous avons alors décidé d'écrire une biographie plus moderne et plus juste - une simple annexe ne serait pas assez.

Crauk parle d'elle comme d'une « laide charmante », par exemple (il n'est pas le seul à ne pas la trouver belle), et après avoir vu les portraits d'elle qui nous sont parvenus, nous avons trouvé ce qualificatif absolument ignoble.

Voici Constance Mayer:


D'autres semblent penser qu'elle ne produisait rien et que ses « œuvres » étaient en fait réalisées par le grand Prud'hon.

Ah.

Au fait... si vous admirez Prud'hon, nous préférons vous prévenir que nous n'allons pas (du tout) être tendre avec le personnage - pas seulement pour avoir été horrible avec son épouse légitime, mais surtout pour avoir directement causé la mort de la grande, la talentueuse, la généreuse Constance Mayer.

Donc, d'ici quelques mois (au moins), nous espérons vous annoncer la publication de notre biographie sur elle. En tapant le titre de cet article, nous avons réalisé que ce pourrait être un bon titre pour notre ouvrage ; Constance Mayer la Magnifique sera notre titre (provisoire - ou non).