Évidemment, Noël arrive, mais nous envisageons de partager certaines de nos lectures plus souvent. Enfin… nous espérons y arriver.
Nous avons fait un marathon des musées ce mois-ci et nous avons croisé quelques publications intéressantes (la personne qui a en premier placé les boutiques des musées à la sortie est un danger public).
Au Louvre et au musée de Cluny, nous avons respectivement trouvé :
Le Cahier de recettes de Catherine de Médicis: et autres dames illustres du château de Chenonceau
Une
promenade gourmande dans l’imaginaire du château de Chenonceau, l’un des plus
beaux joyaux du Val de Loire. Des recettes célébrant le patrimoine culinaire de
la région et les goûts des dames illustres qui habitèrent le château :
Catherine de Médicis, en premier lieu, souveraine dont le nom évoque les fastes
de la Renaissance, et à qui l’on aime associer nombre de mets, de la confiture
aux gelées, en passant par les artichauts ou les macarons. Mais aussi Diane de
Poitiers, Louise de Lorraine ou encore Madame Dupin, dont l’hospitalité à
Chenonceau laissa à Jean-Jacques Rousseau de délicieux souvenirs gustatifs.
Un cahier réversible : au recto 40 recettes délicieuses et facile à réaliser :
beignets d’artichauts, risotto vert, poule au pot, crème glacée à la dragée...
Au verso des pages vierges pour noter ses propres recettes.
Une iconographie très riche, composée de gravures anciennes et de magnifiques photographies du château de Chenonceau.
L’Authentique Cuisine du Moyen Âge
La cuisinière du chantier médiéval de Guédelon présente l’art culinaire du Moyen Age, les ingrédients et produits utilisés, les modes de cuisson connus et les préférences des différentes classes sociales. Elle propose plus de 80 recettes pour préparer des pains, des plats de viande, des tourtes, des soupes, des rissoles, etc.
Au musée Guimet, nous avons croisé de charmantes et fascinantes histoires :
Le Restaurant des recettes oubliées
Caché dans les ruelles de Kyoto se trouve le petit restaurant des Kamogawa d’où s’élèvent d’exquises odeurs de riz cuit, de nabe et de légumes sautés. En plus de savoureux repas faits maison, Nagare et sa fille Koishi proposent une expérience qui sort de l’ordinaire : reproduire un plat que leurs clients ont en mémoire, mais dont la recette est depuis longtemps oubliée. Nabeyaki udon, sushis au maquereau, tonkatsu ou spaghettis à la napolitaine... pour chaque nouveau plat, la famille Kamogawa enquête et propose à ses convives de déguster une nouvelle fois les délicieux mets qui ont marqué leur vie. Et grâce à un soupçon de magie, ces saveurs perdues enfin retrouvées permettent de rêver à de nouveaux départs.
Le chat qui voulait sauver les livres
Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Un pelage tigré, une queue touffue, deux yeux verts perçants : pas de doute, c’est bien un chat – un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande – ou plutôt exige – l’aide de l’adolescent pour aller sauver des livres. Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô doivent libérer de leurs propriétaires négligents.
Une enquête du vénérable juge Ti
En un temps d’âpres luttes pour le pouvoir, dans la Chine du IXe siècle, un messager impérial vient demander au célèbre juge Ti d’enquêter sur un meurtre dont est soupçonnée la poétesse-courtisane Xuanji. Alors que la belle et talentueuse jeune femme croupit dans une geôle en attente de la sentence, l’enquête du juge le mènera à des secrets qu’il est préférable d’ignorer.
L’Été de la Sorcière
On passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c’est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d’origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l’angoisse, a été envoyée auprès d’elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d’un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Écouter sa voix intérieure.
Neige et corbeaux
En 1910
une épidémie de peste, la dernière de la planète, frappe Harbin, dans la région
la plus au nord de la Chine. C’est une ville nouvelle et dans le désordre des
ruelles enneigées se côtoient Russes, Japonais et Chinois, tout un monde
cosmopolite et truculent. Avant que l’épidémie ne réduise tous les bonheurs en
miettes.
En s’appuyant sur un formidable travail de documentation et de recherche, Chi
Zijian a entrepris de dessiner une carte de la ville puis installé sur cette
carte les scènes de son roman, les pavillons avec jardin, les églises, l’entrepôt
de céréales, l’auberge des Trois Kangs, les maisons closes, la distillerie, l’écurie
où dort le cocher de fiacre, les deux ormes et leur nuée de corbeaux, la
pharmacie, le magasin de bonbons… C’est ainsi que le vieil Harbin a repris vie,
avec les multiples histoires de ses habitants enchevêtrées les unes aux autres,
dans une épopée vibrante d’énergie et de volonté de survivre.