Cet été va nous proposer quelques expositions qui présentent des pièces extraordinaires.
Au musée Guimet, vous pouvez visiter l’exposition « Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin » (jusqu’au 8 septembre).
Sans ressembler à la station Châtelet aux heures de pointes, vous ne serez pas seul à visiter cette exposition. Le nombre de pièces prêtées par le musée national du Cambodge est époustouflant et vous pourrez en admirer la plus grande partie dans l'espace d'exposition du sous-sol ; le grand Vishnou, lui, vous attend juste à l'entrée :
Le site du musée nous livre une fascinante présentation (avec vidéo en mode bande-annonce et podcast de présentation en plusieurs épisodes) :
« Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de fouilles récentes.
C’est au bronze que le musée Guimet consacre l’exposition Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin. Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mébon occidental - un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor - retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine). Il sera accompagné de plus de 200 œuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, du 9e siècle à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.
Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e -14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?
© Musée national du Cambodge, Phnom Penh / photo Thierry Ollivier pour le musée Guimet
Personnage féminin agenouillé, support de miroir (?), art khmer, époque angkorienne, première moitié du 12e siècle, Prasat Bayon, Angkor Thom, province de Siem Reap, Cambodge, bronze
Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre.
© Musée national du Cambodge, Phnom Penh / photo Thierry Ollivier pour le musée Guimet
Gardien de porte (dvarapala), art khmer, époque angkorienne, fin 12e – 13e siècle, provenance exacte inconnue, Cambodge ou pays voisins (?), bronze doré.
Commissariat :
Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est
Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)
David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)
Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet
Préparez votre visite et plongez dans les coulisses de "Bronzes royaux d’Angkor" grâce à un podcast inédit conçu en collaboration avec Studio Nova. En 4 épisodes, les commissaires de l’exposition vous font découvrir la genèse d’un projet d’envergure, né d’une coopération culturelle internationale. »