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Exposition : « Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970 » à l'Institut du monde arabe (jusqu’au 4 janvier 2026)

Au niveau 7 de l’Institut du monde arabe se trouve l'exposition « Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970 ». Tout comme la seconde salle de l'exposition sur Gaza, celle-ci garde le témoignage photographique de l'Histoire du Liban dont certains morceaux ont été sciemment attaqués et détruits.

Le site de l'Institut nous dit :


 

« Le musée de l’IMA renouvelle l’accrochage photographique à l’entrée de son parcours (niveau 7) : parallèlement à l’exposition « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d'histoire », il propose une riche sélection de photographies anciennes, issues du fonds de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph à Beyrouth, consacrées aux sites et monuments du Liban – grandement mis en péril par les bombardements de l’armée israélienne – et pour la première fois montrées en France.  

En complément, le musée expose pour la première fois Li Bayrut, un grand bronze de Chaouki Choukini réalisé au lendemain de l’explosion dans le port de Beyrouth.

L’Université Saint-Joseph (USJ) est fondée en 1875 et la Faculté Orientale, au sein de l’université, l’est en 1902. La faculté a donné un cadre institutionnel aux jésuites de Beyrouth qui se sont précocement intéressés à l’archéologie du Liban et des pays limitrophes. Si leur formation théologique et classique les prédisposait à l’étude de l’antiquité gréco-romaine ainsi que des langues et des religions anciennes, ces savants ont aussi été pionniers dans la recherche préhistorique au Liban.

Afin d’illustrer les cours qu’ils donnaient et les articles qu’ils publiaient dans les Mélanges de la Faculté Orientale à partir de 1906, devenus en 1929 les Mélanges de l’USJ, ces savants ont sillonné les sites du Liban, réunissant une vaste documentation de plusieurs dizaines de milliers de clichés, complémentée par des acquisitions d’époque et d’autres plus récentes. Ces clichés sont actuellement en cours de numérisation et d’indexation, avec le soutien de la Fondation Boghossian, de l’Institut national du patrimoine et des archives nationales de France.  

L’exposition consiste en une installation d’images de différents formats. Elle convie les visiteurs à explorer une douzaine de sites – Byblos, Baalbek, Tyr, Saida… - et de régions – le Hermel, la Beqaa, le Chouf, le Metn, le Kesrouan … - à travers des photographies de paysages, de monuments mais également des scènes de la vie sociale et économique. »

Exposition : « Écrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé » à l'Institut du monde arabe (jusqu’au 21 septembre 2025)

Au musée de l’Institut du monde arabe se trouve l'exposition « Écrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé » dont le site de l'Institut nous dit :

 


« À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias. 

 
Dans la langue arabe, le terme khatt désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Des premiers feuillets du Coran à la photographie contemporaine, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.

 
Baheb - I Love , l’hommage à la calligraphie de Marie Khouri

À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques. 

Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.

Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe. »

Exposition : « Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire » à l'Institut du monde arabe (jusqu’au 2 novembre 2025)

Au niveau -1 de l’Institut du monde arabe se trouve l'exposition « Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire ». 

Vous pourrez y visiter deux salles ; dans la première, se trouvent des pièces miraculées (retrouvées sur un terrain difficile et se trouvant hors de Palestine occupée quand les sites historiques et les musées de Gaza commencèrent à être ciblées dans les bombardements actuels). Elles vont de l'âge du bronze et du fer, comme la petite statuette sur l'affiche de l'exposition ou ces pièces :

 


 à la période musulmane :


en passant par la période assyrienne, perse et hellénistique et la période romaine et byzantine :

(Nous aurions sans doute mis cette statue d'Hécate ou Artémis sur l'affiche)

Dans la seconde salle, il y a quelques courts-métrages qui présentent des reconstitutions d'anciens sites, des photos de la Palestine au début du siècle dernier et des photos des dégâts causés par les bombes. Les pertes pour l'humanité sont déchirantes ; les photos documentent également le traumatisme humain.

 

Au sujet de cette exposition, le site de l'Institut nous dit :  


 

« Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité. 

Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.

 

LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE

Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France. 

Cette exposition témoigne d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.

 

LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE

Au 25 mars 2025, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 94 sites cultuels gaziotes : 12 sites religieux, 61 bâtiments d’intérêt historique et/ ou artistiques, 7 sites archéologiques, 6 monuments et 3 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.

Un espace est dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit. »