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Exposition : Apocalypse. Hier et demain à la BNF

 

            Vous avez jusqu’au 8 juin afin d’aller à la Bibliothèque nationale de France (François-Mitterand) visiter l’exposition Apocalypse. Hier et demain.

 

            La page consacrée à l’exposition nous dit :

« La BnF propose la première grande exposition consacrée à l’apocalypse. L’apocalypse ? Un mot obscur, qui fait peur, un mot qui parle de la fin du monde. Il n’en finit pas de résonner depuis deux mille ans dans notre culture et nos sociétés occidentales quand survient une catastrophe majeure, et aujourd’hui encore, en fond de nos angoisses climatiques. Et pourtant… Ce mot signifie révélation, dévoilement. Dans sa source biblique, l’Apocalypse parle d’un voile se levant sur le royaume intemporel qui réunira les croyants dans la Jérusalem céleste. Un mot porteur d’espoir, fait pour déjouer nos peurs profondes ?

Du Moyen Âge à notre époque, l’exposition traverse cet imaginaire en montrant certains des plus prestigieux manuscrits de l’Apocalypse de Jean, des fragments rarement présentés de la célèbre tenture de tapisseries d’Angers, ou la fameuse suite de gravures de Dürer consacrées au texte, mais aussi de nombreux chefs-d’œuvre, tableaux, sculptures, photographies, installations, livres rares, extraits de films, venant des collections de la Bibliothèque comme des plus grandes collections françaises et européennes, publiques et privées (Centre Pompidou, musée d’Orsay, British Museum, Victoria and Albert Museum, etc.).

Parmi ces quelque 300 pièces, des œuvres de William Blake, Odilon Redon, Vassily Kandinsky, Ludwig Meidner, Natalia Gontcharova, Otto Dix, Antonin Artaud, Unica Zürn, jusqu’à Kiki Smith, Tacita Dean, Miriam Cahn, Otobong Nkanga, Sabine Mirlesse et Anne Imhof.

L’exposition en bref

Ouvrant le parcours de l’exposition sur les deux galeries du site François-Mitterrand, la section « Le Livre de la Révélation » plonge le spectateur dans l’Apocalypse de Jean, le texte apocalyptique le plus célèbre de l’Occident. Elle offre des clés d’interprétation des représentations liées aux différents épisodes qui le composent, des sept sceaux au Jugement dernier, en mettant en lumière le sens originel du récit : le sens positif d’une révélation plutôt que d’une fin tragique. En explorant ce texte complexe et infiniment riche, et en exposant ses visions ainsi que les récits multiples qui s’y entremêlent, l’exposition cherche à renouer avec la compréhension de ce message et de cette mise en garde vieille de 2000 ans. Manuscrits enluminés flamboyants et œuvres majeures — peintures, sculptures, dessins, vitraux, et tapisseries — témoignent de l’importance et de la diffusion de ce texte et de son iconographie au Moyen Âge, tout en montrant comment cet imaginaire s’est consolidé et continue d’influencer notre époque.

La seconde partie de l’exposition, intitulée « Le temps des catastrophes », est consacrée à la fortune de l’apocalypse dans les arts, de Dürer à Brassaï, en passant par le sublime apocalyptique anglais et l’expressionnisme allemand. Elle rappelle que le texte a donné naissance à des œuvres qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, illustrant ainsi la fascination tenace et persistante des artistes — et à travers eux, de l’humanité — pour ce récit qui mêle les fléaux et la fin des temps à l’espoir et à l’attente d’un monde nouveau.

Loin de se limiter à une vision catastrophiste de l’apocalypse, véhiculée par le genre post-apocalyptique dans la littérature, le cinéma et la bande dessinée, et revenant à son sens originel, l’exposition accorde une large place au « Jour d’après ». Cette section présente un ensemble d’œuvres contemporaines, dont certaines de format monumental (Otobong Nkanga, Abdelkader Benchamma, etc.), qui esquissent ce « Jour d’après », marqué par la « colère » divine ou celle des éléments. C’est autour de ce « Jour d’après » que se construisent les fictions et représentations les plus inventives, qui, d’une certaine manière, restent fidèles à l’apocalypse, en concevant la catastrophe comme le prélude à un nouvel ordre du monde. »

            Les commissaires de l’exposition ont travaillé des années afin de concevoir cette exposition. Des pièces exceptionnelles ont été rassemblées et des prêts extrêmement rares ont été consentis.

Que vous préfériez des œuvres classiques, comme cette tapisserie de l’Apocalypse du château d’Angers (cette pièce et deux autres du même ensemble ne sont pas présentées au public, mais conservées à l’abri) :

 

ou des œuvres contemporaines :


ou des œuvres contemporaines qui s’inspirent du passé, comme les pièces de Laurent Grasso, vont y trouverez votre bonheur.

Le Journal d'Edmond Got

Lors de nos recherches afin d'écrire notre biographie de Georges Doublet nous avons croisé le comédien Edmond Got qui, à partir de 1874, enseigna à l'École normale. Il donna donc des cours à notre historien.

François Jules Edmond Got (Paris [ancien] I, 1er octobre 1822 – Paris XVI, 20 mars 1901) entra à la Comédie-Française en 1844 ; il fut sociétaire en 1850 et doyen de 1873 à 1894 (il prit alors sa retraite). Il encouragea et promut de nombreux auteurs contemporains et protégea la Comédie, mais il la critiqua quand il le fallait aussi. 

En 1910, Médéric Got, un de ses fils, publia son Journal, qui est un témoignage précieux sur l’histoire de la Comédie-Française, du théâtre en général, mais aussi sur les événements de l'époque.

Depuis cette semaine, nous sommes en possession d'un exemplaire de ce fameux journal en deux tomes :

Un libraire (le nôtre ou un de ses prédécesseurs) a écrit « rare » sur la première page - avec un prix en francs pour les deux volumes ; il y a donc bien longtemps qu'ils attendaient de se faire adopter. Le premier tome se trouve aisément (il est même possible de le lire sur le site de la Bibliothèque nationale), mais le second tome est plus compliqué à localiser.

La mère d'Edmond Got, Sophie Meunier-Surcouf (effectivement parente du célèbre corsaire malouin), fut sous la protection d'un marquis de Folleville (nous avons à peine commencé à plonger dans son journal, mais cette histoire a attiré notre attention). Ce détail constitue peut-être un lien avec Marguerite Gondoin (dont le grand-père était Marie Jacques Gondoin de Folleville), ce qui ferait que Got aurait peut-être été dans le même cercle de connaissances que les Crauk, puisque Gustave Crauk épousa Marguerite Gondoin.

Si nous trouvons des informations intéressantes, et particulièrement dans le second tome, nous les partagerons avec vous.

« Trucs » de recherche et information au sujet de Léonce Couture

Notre biographie de Georges Doublet qui va servir d’introduction à son propre texte est en train de virer à l’Odyssée (ce qui aurait sans doute amusé notre historien-archiviste qui enseignait le grec).

Cette recherche particulière nous a permis d’explorer de nouveaux moyens de recherche. L’état civil reste une source très intéressante, mais la totalité des archives peut révéler des points importants dans la vie des personnes étudiées. Pour vous donner un seul exemple, c’est en lisant en ligne (avant qu’ils ne soient victimes d’une cyber-attaque) le dossier d’hypothèque d’Adèle Doublet, née Hochet, quand elle vendit la maison familiale quelques années après le décès de son mari, que nous avons découvert qu’elle avait eu un fils de son premier mariage (nous avions trouvé ses deux filles, nées dans la ville de résidence du couple, mais ce fils a vu le jour dans une autre ville et s’il n’avait été témoin lors de la signature avec l’acheteuse de la maison, nous ne l’aurions probablement jamais trouvé). Cette découverte est d’autant plus importante que le lieu de naissance de ce fils et les renseignements sur son acte de naissance nous ont livré de précieux éléments sur la vie d’Adèle (future Mme Doublet à l’époque).

En parlant d’Adèle (en réalité, Élisa Adèle Hochet), c’est grâce à l’Acadèmia Nissarda, et en particulier à son secrétaire général, que nous avons pu découvrir en quelle année elle nous avait quitté. Si le service de l’état civil à Nice a été un peu sec, dirons-nous, l’archiviste du service nous a trouvé l’information dont nous avions besoin en quelques minutes. Pensez à contacter les archivistes !

En revanche, certaines institutions semblent apprécier le silence radio… ou elles ne consultent jamais les messages envoyés par formulaire de contact sur leurs sites (les associations d’anciens élèves sont particulièrement silencieuses – et dans le cas de l’École Normale Supérieure, un message de l’archiviste de l’ENS, qui, lui, nous avait répondu dès réception de nos questions, avec en copie l’association des anciens élèves, reste sans réponse de la part de cette association[1]). Le téléphone est peut-être la solution.

 

Sans trop vous dévoiler le début de notre biographie de Doublet, nous pouvons quand même vous dire que nous utilisons une citation de Jean-François Bladé (Lectoure, 15 novembre 1827 – Paris, 30 avril 1900) qui se trouve dans une lettre adressée à son grand ami le professeur Léonce Couture (Cazaubon, 3 septembre 1832 – Toulouse, 17 février 1902).

Il nous arrive régulièrement de chercher des informations sur des auteurs en passant par la notice qui leur est dédiée sur Gallica en espérant que la Bibliothèque nationale de France nous apportera des renseignements sur les publications des personnes que nous recherchons et quelques indices sur leur biographie. En lisant la fiche de «  Joseph Bernard Léonce Couture », le lieu de son décès manquait, nous sommes donc partie à sa recherche et avons alors découvert que la date donnée par la BNF, le 20 mars 1902, était fausse[2].

Il est mort à Toulouse le 17 février 1902 comme indiqué dans l'acte n° 539 (Vue 70 sur cette page).

L’enregistrement de sa naissance à Cazaubon avait déjà été étrange car l’adjoint au maire avait fait quelques fautes. Si les prénoms «  Joseph Bernard Léonce » sont bien en marge de l’acte, en revanche l’enfant est appelé « Léon » dans le corps de la déclaration et cette erreur-là n’a pas été relevée.  L’acte n° 36 se trouve à cette page si vous souhaitez le consulter.

 

Nous allons replonger dans nos chères archives, mais nous avons quelques sujets à partager avec vous très bientôt.



[1] : Pouvons-nous dire que nous sommes déçue ? Oui, en effet, d’autant plus que l’archiviste avait fait tout son possible afin de les inclure dans notre conversation.

[2] : Nous espérons que notre message à ce sujet leur parviendra sans encombre.