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Exposition : « Revoir Cimabue » au Louvre

L’exposition au Louvre Revoir Cimabue – Aux origines de la peinture italienne est ouverte du 22 janvier au 12 mai 2025.

Elle est l’occasion d’admirer la Maestà et la Dérision du Christ de Cenni di Pepo, dit Cimabue (Florence, 1240 ? – Pise, 1302).

La Maestà

La Dérision du Christ (venant d’Internet, car notre photo est terriblement floue. Ne manquez pas d’admirer le bandeau sur les yeux du Christ)

 

            Cette exposition est l’occasion d’admirer des œuvres rares – œuvres qui nous permettent aussi de voir l’évolution apportée par Cimabue dans la peinture de l’époque. En effet, le style d’inspiration byzantine qui était celui de l’époque se métamorphose chez Cimabue en un art où le réalisme commence à s’inviter.

Toutes les œuvres présentées sont fascinantes :


            Le travail de restauration sur la Maestà et la Dérision du Christ est, comme d’habitude avec les ateliers du Louvre, absolument magnifique.

Les ailes des anges sont splendides, tout comme tous les détails révélés par la restauration – par exemple :


             Le Louvre nous dit : « Pour la première fois, le musée du Louvre consacre une exposition à Cimabue, l’un des artistes les plus importants du 13e siècle. Elle est le fruit de deux actualités « cimabuesques » de grande importance pour le musée : la restauration de la Maestà et l’acquisition d’un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France en 2019 et classé Trésor national, La Dérision du Christ.

Les deux tableaux, dont la restauration s’est achevée en 2024, constituent le point de départ de cette exposition qui, en réunissant une quarantaine d’œuvres, ambitionne de mettre en lumière l’extraordinaire richesse et la nouveauté incontestable de l’art de Cimabue. L’artiste fut l’un des premiers à ouvrir la voie du naturalisme dans la peinture occidentale, en cherchant à représenter le monde, les objets et les corps tels qu’ils existent. Avec lui, les conventions de représentation héritées de l’art oriental, si prisées jusqu’alors, cèdent la place à une peinture inventive, cherchant à suggérer un espace tridimensionnel, des corps en volumes et modelés par de subtils dégradés, des membres articulés, des gestes naturels et des émotions humaines.

Après une section introductive consacrée au contexte de la peinture en Toscane, en particulier à Pise au milieu du 13e siècle, le parcours s’attarde sur la Maestà du Louvre : les nouveautés qui se manifestent dans ce tableau ont conduit certains historiens de l’art à le qualifier d’« acte de naissance de la peinture occidentale ». La restauration a permis, en plus de retrouver la variété et la subtilité des coloris, de redécouvrir de nombreux détails masqués par des repeints qui mettent en évidence la fascination de Cimabue et de ses commanditaires pour l’Orient, à la fois byzantin et islamique.

Est ensuite abordée la question cruciale des rapports entre Duccio et Cimabue. Le parcours se poursuit avec une section construite autour du diptyque de Cimabue, dont le Louvre réunit pour la première fois les trois seuls panneaux connus à ce jour. La verve narrative et la liberté déployées par Cimabue dans cette œuvre aux coloris chatoyants en font un précédent important et insoupçonné jusqu’alors de la Maestà de Duccio, chef-d’œuvre de la peinture siennoise du Trecento.

L’exposition se conclut par la présentation du grand Saint François d’Assise recevant les stigmates de Giotto, destiné au même emplacement que la Maestà du Louvre, le tramezzo (la cloison qui sépare la nef du chœur) de San Francesco de Pise, et peint quelques années après par le jeune et talentueux disciple de Cimabue. À l’aube du 14e siècle, Duccio et Giotto, tous deux profondément marqués par l’art du grand Cimabue qui s’éteint en 1302, incarnent désormais les voies du renouveau de la peinture. »

 

            Il y aura toute une conférence sur la Dérision du Christ dans les jours à venir, mais, en attendant, voici deux courtes vidéos sur la Dérision du Christ et l’exposition en général, ainsi que la conférence de présentation sur Cimabue et les œuvres présentées dans l'exposition  :

La dérision du Christ de Cimabue, intervention de Sébastien Allard : Directeur du Département des Peintures du musée du Louvre.

 

Retour sur la restauration d'une œuvre majeure du musée du Louvre : "La Dérision du Christ" de Cimabue. Thomas Bohl, conservateur et commissaire de l'exposition "Revoir Cimabue" (22 janvier – 12 mai 2025) et Sébastien Allard, directeur du département des peintures au Louvre, reviennent sur la genèse et l'importance de cette œuvre petite en taille, mais capitale dans l'histoire de l'art.

 

            Pour la première fois, le musée du Louvre consacre une exposition à Cimabue, l’un des artistes les plus importants du 13e siècle. Elle est le fruit de deux actualités « cimabuesques » de grande importance pour le musée : la restauration de la Maestà et l’acquisition d’un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France en 2019 et classé Trésor national, La Dérision du Christ. Ces deux tableaux, dont la restauration s’est achevée en 2024, constituent le point de départ de cette exposition qui, en réunissant une quarantaine d’œuvres, ambitionne de mettre en lumière l’extraordinaire richesse et la nouveauté incontestable de l’art de Cimabue.

 

            Si vous le pouvez, visitez cette exposition sur un moment charnière dans l’Histoire de la peinture.