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C'est une broderie !

            Bonjour ! Bonjour ! Si vous voulez aller admirer la tapisserie de Bayeux (c’est une broderie !) avant octobre 2027 où elle sera alors présentée dans son tout nouvel écrin, c’est maintenant (enfin, vous avez jusqu’à septembre 2025) :

Exposition : Jeunesse et résistance au musée mémorial de la bataille de Normandie à Bayeux (et Bayeux et Arromanches-lès-Bains)

           Jusqu’au 22 septembre 2024, si vous avez des enfants (les vôtres ou des loupiauds de votre entourage) et que vous vous trouvez à Bayeux, vous pouvez leur faire visiter une petite exposition « Jeunesse et résistance » afin de les familiariser au sujet (s’il ne le sont pas déjà) avant de leur faire visiter le musée mémorial de la bataille de Normandie.



Si vous habitez Bayeux, vous pouvez bénéficier de la « carte ambassadeur » afin de visiter les trois musées de la ville gratuitement (disponible au musée d’art et d’histoire baron Gérard sur présentation d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile de moins de trois mois), mais si vous n’êtes que de passage, il existe un « pass Bayeux Museum » : pour 14€, vous avez accès à deux des trois musées (combinaison au choix) et, pour 16€, vous pouvez visiter les trois musées – et le billet reste valable un an à partir de la date d’émission du billet. Si vous souhaitez plus d’informations pratiques, vous pouvez consulter cette page.

            Le musée de la bataille de Normandie est un peu plus éloigné du centre ville, mais le musée de la tapisserie de Bayeux (c’est une broderie, nom d’un point de Bayeux[1] !), la cathédrale et le musée d’art et d’histoire baron Gérard (sans oublier le cœur historique de la ville) sont seulement à quelques pas les uns des autres.

 

            Si vous voulez être pratique et que vous n’êtes que de passage et êtes arrivé en train, le musée de la tapisserie (broderie !) est le plus proche de la gare.

Même en ayant pris le premier train, comme les horaires des cars de la région Normandie sont modifiés en été et que nous avons fait un saut à Arromanches-lès-Bains (nous aurions dû y être le 6 juin 2024 si les restrictions de circulation ce jour-là ne nous avaient pas forcée à changer nos billets), nous ne savons pas s’il y a beaucoup de visiteurs pour admirer la tapisserie (broderie !) le matin, mais évitez l’heure du déjeuner.

Avec les horaires de cars normaux, il faudrait peut-être tenter la visite du musée de la tapisserie dès votre arrivée :

 


Il y avait bien des visiteurs à 12h51 (nous remercions les métadonnées de notre photo), mais le récit en fils et toile de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Bâtard (1027-1087) est fascinant et nous avons droit à une représentation fascinante de la comète de Halley (entre autres trésors) :


L’histoire de cette œuvre est extraordinaire : nous savons peu de choses sur sa création, mais elle résiste depuis des siècles (les teintures d’origine des fils sont meilleures que celles des fils utilisés pour quelques restaurations au XIXe siècle) ; nous avons failli la perdre à plusieurs reprises (pendant la Révolution, pendant la Seconde guerre mondiale…).

La broderie s’admire assez rapidement (les explications de l’audioguide sont intéressantes, mais si vous avez la chance de lire le latin, le texte qui accompagne les illustrations ajoute un petit quelque chose).

 

Ensuite, un saut à Arromanches, adorable petite ville qui se trouve dans la zone des plages du débarquement du 6 juin 1944 sur le secteur appelé « Gold Beach » nous semble une excellente idée. Non seulement les quelques kilomètres entre Bayeux et Arromanches offrent de superbes paysages, mais la plage d’Arromanches n’est pas qu’un vestige du « Mulberry B », le port Winston Churchill – certes cette plage est historique, mais c’est une magnifique plage normande (ne faites pas comme nous et n’oubliez pas votre maillot de bain) :

 

De retour à Bayeux, il vous reste à aller visiter la cathédrale :


L’édifice roman fut consacrée par le demi-frère de Guillaume (désormais le Conquérant), Odon de Conteville (1036-1097) le 14 juillet 1077. La cathédrale Notre-Dame se transforma en bâtiment gothique à partir de 1204 et elle compte des éléments de gothique premier, rayonnant et flamboyant, ce qui en fait une petite merveille architecturale. Elle fut une victime des guerres de religion et certains éléments furent détruits en 1562.

Dans les siècles suivants, des aménagements vinrent enrichir la cathédrale – en fait, les architectes considèrent qu’elle fut véritablement achevée avec la construction des trois tours qui avaient été souhaitée par les architectes en charge des transformations gothiques au XIIIe siècle qui n’eut lieu qu’au milieu du XIXe siècle.

La cathédrale évolue encore, puisque des vitraux modernes ont été ajouté à l’édifice (ils sont visibles sur la gauche de notre photo) :


Les soldats alliés tombés en 1944 ne sont pas non plus oubliés ; les couronnes de coquelicots sont accompagnées de messages émouvants.

            En sortant de la cathédrale, tournez à droite et allez visiter le musée d’art et d’histoire baron Gérard. Le musée est proche de la cathédrale pour une excellente raison : c’est l’ancien palais épiscopal. À présent, le musée retrace l’Histoire de la préhistoire à aujourd’hui.

Nous avons été forcée de sourire en croisant notre troisième buste – un marbre et stuc du XVIe siècle réalisé d’après un portrait antique – de l’empereur Hadrien (76-138) en deux mois :


Le musée a la chance de posséder une toile de Constance Mayer La Martinière (1778-1821), peintre au destin tragique, Phrosine et Mélidor (elle s’était basée sur un dessin de Pierre-Paul Prud’hon, l’imbécile qui provoqua la mort de Mayer[2]) :

Une partie du musée est consacrée à la porcelaine de Bayeux et une autre à la dentelle de Bayeux :


L’histoire du bâtiment lui-même reste présente car la salle des audiences de l’évêque qui fut transformée en tribunal d’instance (de 1793 à 1987) se visite[3],


ainsi que la chapelle Renaissance (de chapelle de l’évêque, cette pièce devint la salle de délibération du tribunal :

 

Ce musée possède des merveilles classiques et contemporaines.

 

            Conclusion, si vous passez par Bayeux, explorez la ville, papotez avec les habitants (nous avons rencontré d’adorables Normandes) et faites un saut sur la côte (avec votre maillot de bain !).



[1] : Ce point bien particulier est décrit ici. https://www.bayeux-broderie.com/fr/content/10-point-de-bayeux La charmante petite boutique dont c’est le site se trouve à deux pas du musée.

[2] : Nous travaillons toujours à notre nouvelle biographie de Mayer et Prud’hon fut un ignoble ingrat à son égard. Nous avons pris la photo sur le site des musées nationaux car il y a une lampe près de la toile qui a laissé un joli reflet sur notre photo.

[3] : Nous avons emprunté la photo du site du musée parce que notre photo ne montre pas la forme des bancs (il faut se rendre à l’évidence, nous sommes trop petite).