Au niveau -1 de l’Institut du monde arabe se trouve l'exposition « Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire ».
Vous pourrez y visiter deux salles ; dans la première, se trouvent des pièces miraculées (retrouvées sur un terrain difficile et se trouvant hors de Palestine occupée quand les sites historiques et les musées de Gaza commencèrent à être ciblées dans les bombardements actuels). Elles vont de l'âge du bronze et du fer, comme la petite statuette sur l'affiche de l'exposition ou ces pièces :
à la période musulmane :en passant par la période assyrienne, perse et hellénistique et la période romaine et byzantine :(Nous aurions sans doute mis cette statue d'Hécate ou Artémis sur l'affiche)
Dans la seconde salle, il y a quelques courts-métrages qui présentent des reconstitutions d'anciens sites, des photos de la Palestine au début du siècle dernier et des photos des dégâts causés par les bombes. Les pertes pour l'humanité sont déchirantes ; les photos documentent également le traumatisme humain.
Au sujet de cette exposition, le site de l'Institut nous dit :
« Gaza
recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en
péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à
découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de
l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire,
trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité.
Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le
musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à
l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza :
ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines,
mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble
devenu une référence au vu des destructions récentes.
LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE
Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale
palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble,
issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la
spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat
Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée
pour la première fois en France.
Cette exposition témoigne d’un pan de l’histoire inconnu du
grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet
d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa
gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les
enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des
richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza
recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en
péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition
témoigne de la complexité.
LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE
Au 25 mars
2025, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires,
des dommages sur 94 sites cultuels gaziotes : 12 sites religieux, 61 bâtiments
d’intérêt historique et/ ou artistiques, 7 sites archéologiques, 6 monuments et
3 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.
Un espace est dédié à la cartographie des bombardements, menée
par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des
dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites
de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de
l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les
questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à
Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire