Exposition : « Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire » à l'Institut du monde arabe (jusqu’au 2 novembre 2025)

Au niveau -1 de l’Institut du monde arabe se trouve l'exposition « Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire ». 

Vous pourrez y visiter deux salles ; dans la première, se trouvent des pièces miraculées (retrouvées sur un terrain difficile et se trouvant hors de Palestine occupée quand les sites historiques et les musées de Gaza commencèrent à être ciblées dans les bombardements actuels). Elles vont de l'âge du bronze et du fer, comme la petite statuette sur l'affiche de l'exposition ou ces pièces :

 


 à la période musulmane :


en passant par la période assyrienne, perse et hellénistique et la période romaine et byzantine :

(Nous aurions sans doute mis cette statue d'Hécate ou Artémis sur l'affiche)

Dans la seconde salle, il y a quelques courts-métrages qui présentent des reconstitutions d'anciens sites, des photos de la Palestine au début du siècle dernier et des photos des dégâts causés par les bombes. Les pertes pour l'humanité sont déchirantes ; les photos documentent également le traumatisme humain.

 

Au sujet de cette exposition, le site de l'Institut nous dit :  


 

« Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité. 

Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.

 

LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE

Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France. 

Cette exposition témoigne d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.

 

LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE

Au 25 mars 2025, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 94 sites cultuels gaziotes : 12 sites religieux, 61 bâtiments d’intérêt historique et/ ou artistiques, 7 sites archéologiques, 6 monuments et 3 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.

Un espace est dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit. »

Exposition : Les Très Riches Heures du duc de Berry au château de Chantilly (jusqu'au 5 octobre 2025)

Si, dans le parcours de visite du château de Chantilly, dans le Cabinet des livres, vous pouvez visiter une exposition sur Une autre histoire des livres d’heures (jusqu’au 6 octobre 2025) où la grande Histoire des livres d’heures est présentée grâce à l’extraordinaire collection du château, il vous faudra en revanche vous rendre dans la Salle du Jeu de Paume où sont présentées les expositions temporaires.


Les Très Riches Heures du duc de Berry sont consultables sur le site du musée, ce qui permet d’avoir de précieuses informations sur cette œuvre magnifique.

Juin (qui nous montre le palais de la Cité)

En plus des feuillets qui nous sont présentés, vous pourrez croiser le gisant du duc Jean de Berry (si vous vous approchez, vous constaterez avec effroi que quelques décérébrés l'ont vandalisé par quelques stupides gravures), 


mais aussi quelques peintures, des objets et beaucoup de livres (la plupart viennent de la bibliothèque du château, mais certains ouvrages viennent de bibliothèques françaises, britanniques et même américaines). Par exemple, vous pourrez admirer ces pages des Très Belles Heures du duc de Berry :


L’exposition est ainsi annoncée : 

« Les Très Riches Heures du duc de Berry désignent le manuscrit le plus célèbre du monde. Qualifié de « Joconde » des manuscrits, ce recueil d’offices et de prières personnalisé pour le duc de Berry, frère du roi Charles V, témoigne du faste et du raffinement artistique de la fin du Moyen Âge.

Réalisé tout au long du XVe siècle, ce livre exceptionnel compte parmi ses enlumineurs les frères de Limbourg, éminents artistes attachés à la cour de Bourgogne puis de Berry, qui ont révolutionné l’histoire de l’art. Composées de 121 miniatures, les Très Riches Heures captivent par leurs représentations de châteaux historiques, de scènes princières et des travaux des champs rythmés par les saisons qui ont façonné notre imaginaire du Moyen Âge.

À l’occasion de la restauration de ce chef-d’œuvre, montré seulement deux fois au public depuis la fin du XIXe siècle, une exposition d’ampleur internationale, composée de près de 150 pièces provenant du monde entier, permet d’appréhender chaque étape de la création des Très Riches Heures pendant près d’un siècle et de comprendre les raisons de l’engouement que le manuscrit suscite encore.

L’exposition s’attarde notamment sur la figure de Jean de Berry, son fastueux mécénat et son goût des livres. Pour la première fois depuis la mort du prince en 1416, tous ses livres d’heures aujourd’hui connus sont réunis en un seul et même endroit. Manuscrits, sculptures, tableaux ou précieux objets d’art offrent un panorama complet du contexte de création et de diffusion du plus ambitieux des ouvrages du duc.

Grâce à la restauration du manuscrit en cours, son si célèbre calendrier est exposé dérelié. Venez admirer les Très Riches Heures du duc de Berry comme on ne les verra plus jamais !

 

L’histoire d’une découverte progressive

En décembre 1855 réapparaît à Gênes un manuscrit ayant appartenu au duc Jean de Berry (1340-1416). Il est signalé à Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), qui en perçoit le caractère exceptionnel, l’achète aussitôt et en entame l’étude avec les meilleurs érudits de l’époque.

Les Très Riches Heures sont, selon leur dénomination au début du XVe siècle, un livre de prières insigne, commandé vers 1411 par le duc Jean Ier de Berry, frère du roi Charles V, à trois jeunes artistes talentueux, originaires de Nimègue, les frères Paul, Jean et Herman de Limbourg. Ceux-ci sont les neveux du peintre Jean Malouel (v. 1370-1415) et s’entourent des meilleurs copistes et ornemanistes. Commanditaire et peintres meurent en 1416 laissant le manuscrit inachevé.

Tout au long du XVe siècle, d’autres enlumineurs se succèdent pour compléter le manuscrit, tels Barthélémy d’Eyck vers 1440 pour la famille royale, et Jean Colombe vers 1485 pour Charles Ier de Savoie qui hérite à son tour du livre. Dans ce joyau devenu un « livre-cathédrale » sans perdre son unité, se croisent des influences multiples, flamandes, françaises, italiennes, orientales et antiques, peu à peu mises au jour par les spécialistes.

À partir de son installation à Chantilly et des premières reproductions initiées par le duc d’Aumale, le livre acquiert une célébrité mondiale qui lui confère une valeur d’icône du Moyen Âge. Il façonne encore une image poétique et idéale du Moyen Âge dans l’imaginaire collectif.

 

Les Très Riches Heures comme on ne les a jamais vues

La restauration des Très Riches Heures permet d’exposer les 12 premiers feuillets du manuscrit dérelié. Il s’agit des 6 bifeuillets abritant le calendrier qui se présenteront de manière verticale et seront lisibles recto-verso. Au coeur de l’exposition, des caissons climatiques spéciaux pour chaque bifeuillet seront fabriqués par les restaurateurs pour protéger les pages déreliées.

Cœur du cœur de l’exposition, le manuscrit lui-même, est présenté dans une vitrine particulière. Le livre sera ouvert sur une double page régulièrement changée. Les visiteurs auront aussi la possibilité de se référer à l’ensemble du livre à travers deux feuilletoirs numériques et un fac-similé papier offert au feuilletage.

La restauration, accompagnée par les plus grands experts, a offert l’occasion de mener des analyses jamais réalisées sur l’ouvrage, pour en comprendre chaque étape de création et chaque touche de pinceau. Le récit des découvertes et l’imagerie scientifique des analyses confiées au C2RMF feront l’objet d’une restitution audiovisuelle, dans une salle dédiée.

 

Une bibliothèque princière

Un partenariat exceptionnel avec la Bibliothèque nationale de France permet la présentation d’une grande partie de la riche bibliothèque du duc de Berry, l’une des plus fameuses du Moyen Âge. Une trentaine de manuscrits complète l’ensemble qu’abrite déjà Chantilly pour refléter le faste, le goût et la culture du prince.

 

Les étapes de création des Très Riches Heures

L’exposition met en évidence le rôle majeur des frères Limbourg, concepteurs du livre, et présente les principales personnalités artistiques qui s’y sont exprimées, leurs spécificités et leurs sources d’inspiration. »

 

            Cette exposition nous semble l’occasion d’en apprendre plus sur une œuvre particulièrement marquante et importante dans notre Histoire, notamment dans les informations perdues qu’elle peut nous transmettre.

Exposition : Une passion chinoise au Louvre (jusqu'au 25 août 2025)


           
La vie et la carrière d'Adolphe Thiers (1797-1877) sont fascinantes, mais c'est sa passion pour la Chine qui nous intéresse ici. Il fut un véritable spécialiste français et européen du sujet, même s'il ne put réaliser son rêve de visiter ce pays dont la culture et l'art le captivaient tant.

L'organisation de cette exposition qui nous présente des pièces très diverses est assez innovante et il vous faudra bien presque deux heures pour tout admirer tranquillement dans les deux espaces d'exposition. Contrairement à d'autres expositions, il n'y a pas trop de visiteurs et on a le temps de s'arrêter sur certaines pièces sans sentir qu'une personne à côté attend d'avoir accès à ce que vous êtes en train d'admirer.

Il y a vraiment de tout. Des livres, des porcelaines, des jades, divers objets décorés... :

 

 


Voici ce que nous dit le musée :


Une passion chinoise

La collection de monsieur Thiers

Il est un fait relativement méconnu : l’art chinois est bien présent au Louvre. Le département des Objets d’art conserve en effet plus de 600 œuvres d’origine chinoise, principalement issues des collections d’Adolphe Thiers et d’Adèle de Rothschild et des collections royales. Parmi elles se trouvent de véritables trésors. De récents travaux ont mis en lumière celles de la collection Thiers, journaliste, historien, figure politique majeure du 19e siècle (député, ministre, président du conseil et, enfin président de la République française).

L’exposition se donne pour vocation de révéler au grand public ces œuvres  exceptionnelles, en les rapportant au contexte historique, diplomatique et culturel de leur création, puis de leur collecte par Thiers. Elle met en lumière la passion  jusqu’alors méconnue de Thiers pour la Chine. Elle rassemblera plus de 170 œuvres datant majoritairement du 18e et du 19e siècle : rouleaux, pages d’albums, gravures, estampes, porcelaines, jades, laques, ivoires, bronzes ou en bois incrustés de pierres et de nacres…

La première section présentera brièvement Adolphe Thiers, son regard particulier sur l’art, son approche de la collection, sa passion pour la Renaissance. La seconde section, formant le cœur de l’exposition présentera la collection chinoise, prise dans son ensemble. Thiers voulant écrire sur l’art chinois collectionnait livres sur la Chine, documents et objets d’art de manière concomitante. L’exposition suit les grands thèmes que l’on peut observer dans sa collection : l’histoire ancienne et contemporaine, les images de la Chine (paysages, architecture, costumes), quelques thèmes clés de la culture chinoise (la langue, l’écriture, les lettrés), les « trois sagesses »  (bouddhisme, taoïsme, confucianisme), la porcelaine chinoise – dont il était un expert reconnu, et, enfin, l’art impérial. Dans ce dernier domaine, la collection compte plusieurs chefs-d’œuvre, dont un exceptionnel rouleau du Qingming Shanghe Tu réalisé pour l’empereur Qianlong.


La fête des pîtres (14-15 juin 2025)

    C'est l'anniversaire de la Monnaie de Paris.

    Comme chaque année, leurs portes vont être ouvertes gratuitement ; le musée, les expositions et des animations diverses et variées vous y attendent. 

Nous vous recommandons le concert des élèves du conservatoire du VIème arrondissement si vous êtes libre le 15.

Informations et billetterie sont sur cette page

Bonne(s) réservation(s) et bonne fête des pîtres !

Exposition : Mamlouks - 1250-1517 au Louvre (jusqu'au 28 juillet 2025)

            Cette exposition est une première mondiale. En effet, la dernière exposition consacrée aux Mamelouks remonte au début des années 1980 et ne fut présentée qu'aux États-Unis ; de plus, elle présentait une mise en scène par matériaux (on expose par thème aujourd'hui). 

Comptez deux heures pour tout admirer sans courir ; c'est une exposition très riche et qui présente des pièces magnifiques :

Bassin, bol, brûle-parfum en cuivre incrusté d'or, d'argent et de pâte noire (en arrière-plan, une projection sur la totalité des trois murs - les images défilent, donnant l'impression d'être dans un ascenseur, donc profitez du banc mis à disposition afin d'admirer cette présentation de quelques minutes)

Céramiques et pièces en verre :
 


et le célèbre baptistère de Saint-Louis :


Donc, si vous le pouvez, direction Hall Napoléon au Louvre… 

Pour vous donner une idée du sujet, voici sa bande-annonce :

 

 


Clef de la Kaaba au nom du sultan Faraj (1399-1412), Égypte, vers 1399-1412.

Alliage ferreux coulé, damasquinure d’or et d’argent, Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam

Voici ce que nous dit le musée (il y a un splendide dossier pédagogique à télécharger sur cette page) :

Mamlouks

1250-1517

Pour la première fois en Europe, le musée du Louvre présente une exposition majeure sur le sultanat mamlouk (1250-1517), qui vise à aborder dans toute son ampleur et sa richesse cet âge d’or du Proche-Orient islamique, en l’inscrivant dans une perspective transrégionale.

Esclaves militaires d’origine majoritairement turque puis caucasienne, les Mamlouks ont construit leur légende sur leur puissance guerrière. De 1250 à 1517, le sultanat mamlouk a vaincu les derniers bastions des croisés, combattu et repoussé la menace des Mongols, survécu aux invasions de Tamerlan et maintenu à distance ses menaçants voisins turkmènes et ottomans avant de succomber à l’expansionnisme de ces derniers. Il embrasse un vaste territoire qui comprend l’Égypte, le Bilad al-Sham (Syrie, Liban, Israël/Palestine, Jordanie), une partie de l’est de l’Anatolie et le Hedjaz en Arabie où sont situées La Mecque et Médine.

Mais l’histoire du sultanat mamlouk ne saurait se limiter à ses conquêtes et faits d’armes. Sa culture tout aussi complexe et protéiforme que sa société participe d’une époque médiévale méconnue et singulièrement mouvante. Un monde où se croisent sultans, émirs, riches élites civiles activement engagés dans le mécénat. Une société plurielle où les femmes comme les minorités chrétiennes et juives ont une place. Un autre « empire du Milieu » où convergent l’Europe, l’Afrique et l’Asie et au sein duquel les personnes et les idées circulent au même titre que les marchandises et les répertoires artistiques.

Conçue autour de cinq sections (les Mamlouks, leur société, leurs cultures, leurs connexions avec le monde et leur art), l’exposition présente près de 260 œuvres dont un tiers provient des collections du Louvre et du musée des Arts Décoratifs, à côté de prêts nationaux et internationaux prestigieux. Textiles, objets d’art, manuscrits, peintures, ivoires, décors de pierre et de boiserie dévoilent un monde artistique, littéraire, religieux et scientifique foisonnant. Le sultanat est alors le cœur culturel du monde arabe et l’héritier de hautes traditions. La culture visuelle mamlouke marquera durablement l’histoire de l’architecture et des arts.

L’exposition, à travers une scénographie spectaculaire, des espaces immersifs et des dispositifs variés, invite les visiteurs à faire une expérience vivante du monde des Mamlouks. Le parcours proposera aussi des rencontres avec des personnages historiques représentatifs de la société mamlouke, racontant des histoires singulières au sein de la grande Histoire.

Voici une occasion inédite de découvrir cet empire glorieux et pourtant méconnu, à travers des chefs-d’œuvre venus du monde entier, offrant un autre regard sur l’Égypte et le Proche-Orient médiévaux, alors au centre des échanges entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe.

 

             Si vous souhaitez « faire vos devoirs » avant d'aller visiter cette exposition, cette conférence vous expliquera sur quelles pièces vous attarder :

Exposition : Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin au musée Guimet (jusqu'au 8 septembre 2025)

            Cet été va nous proposer quelques expositions qui présentent des pièces extraordinaires.

            Au musée Guimet, vous pouvez visiter l’exposition « Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin » (jusqu’au 8 septembre). 

Sans ressembler à la station Châtelet aux heures de pointes, vous ne serez pas seul à visiter cette exposition. Le nombre de pièces prêtées par le musée national du Cambodge est époustouflant et vous pourrez en admirer la plus grande partie dans l'espace d'exposition du sous-sol ; le grand Vishnou, lui, vous attend juste à l'entrée :

(Nous avons pris d'autres photos de lui, mais l'intrus à l'arrière-plan nous a semblé amusant)

Le musée Guimet a préparé une fiche sur ce bronze :

 
et si le travail d'archeovision vous intéresse, vous pouvez visiter cette page.
 

Le site du musée nous livre une fascinante présentation (avec vidéo en mode bande-annonce et podcast de présentation en plusieurs épisodes) :

« Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de fouilles récentes.

C’est au bronze que le musée Guimet consacre l’exposition Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin. Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mébon occidental - un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor - retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine). Il sera accompagné de plus de 200 œuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, du 9e siècle à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.

Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e -14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?

© Musée national du Cambodge, Phnom Penh / photo Thierry Ollivier pour le musée Guimet

Personnage féminin agenouillé, support de miroir (?), art khmer, époque angkorienne, première moitié du 12e siècle, Prasat Bayon, Angkor Thom, province de Siem Reap, Cambodge, bronze

Subtil et noble alliage mêlant notamment le cuivre, l’étain et le plomb, le bronze a donné naissance au Cambodge à des chefs-d’œuvre de statuaire témoignant de la fidélité des souverains khmers à l’hindouisme comme au bouddhisme. Apanage du roi – dont le savoir-faire était précieusement préservé dans des ateliers à proximité du Palais royal - la métallurgie était une technique sacrée, que l’on soit à Angkor (9e - 14e/15e siècles), à Oudong (17e - 19e siècles) ou à Phnom Penh (19e - 20e siècles).

Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre.

© Musée national du Cambodge, Phnom Penh / photo Thierry Ollivier pour le musée Guimet

Gardien de porte (dvarapala), art khmer, époque angkorienne, fin 12e – 13e siècle, provenance exacte inconnue, Cambodge ou pays voisins (?), bronze doré.

Les prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, consentis par le Gouvernement royal dans le cadre spécifique de la coopération établie entre le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), l’EFEO (École française d’Extrême-Orient) et le musée Guimet, réunissent pour la première fois dans le cadre de cette exposition exceptionnelle des chefs- d’œuvre (statuaire, objets d’art ou éléments de décor architectural) ainsi que des photographies, moulages et documents graphiques permettant de replacer ces œuvres d’art dans leur contexte culturel, comme dans une perspective archéologique et historique.

Commissariat :

Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est

Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)

David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)

Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet

Préparez votre visite et plongez dans les coulisses de "Bronzes royaux d’Angkor" grâce à un podcast inédit conçu en collaboration avec Studio Nova. En 4 épisodes, les commissaires de l’exposition vous font découvrir la genèse d’un projet d’envergure, né d’une coopération culturelle internationale. »